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Se préparer au certificat d’études supérieures : Les sujets de Bourg en Bresse

vendredi 31 août 2007, par cyrille


Une session de certificat d’études supérieures était organisée lors du congrès d’Espéranto-France à Bourg en Bresse.

3 épreuves sont au programme, soit 8 heures d’écrit et 20 minutes d’oral. La disproportion est flagrante, mais c’est plus pratique pour le jury :-).

Thème et version de texte littéraires durent 4 heures à l’aide du PIV ou du PV. Aucun dictionnaire français n’est autorisé. Voici les deux sujets. Pour ceux qui pensent que l’Éspéranto est une langue simpliste, incapable d’exprimer aucune nuance, je vous souhaite de bien vous casser les dents sur ces deux textes...

Thème :

Elle redressa au passage la petite rose penchée dans son verre, saisit son fourre-tout, descendit en hâte les étages, prit dans la boîte un billet de Tina, courut donner ses leçons. Emoustillés par la tiédeur du jour, "Vive le printemps !" clamaient les enfants. Ils dessinèrent des hirondelles, des rondes d’ailes, et chantonnèrent. Camille leur enseigna des noms de couleurs qu’ils répétaient d’une seule voix, à tue-tête. La porte bâilla sur l’oeil et le menton de la directrice, dont les sourcils haut levés posèrent une silencieuse question.
- Non, Mademoiselle, nous sommes bruyants mais travailleurs. Hier encore, derrière les vitres closes, les buissons de la cour dressaient leur fouillis de branches raides comme des balais. Le soleil, blanc dans le ciel blanc, ressemblait à une boule d’ouate. Un peu de neige sale tachait le sol roidi par les derniers froids. Mais deux merles farfouillaient le gazon terni, et les trois notes de la mésange, suffisent pour que remue l’amour de vivre, au fond d’un coeur. "Il ne manque plus qu’un homme à aimer", songea Camille. Hélène Champven, L’insaississable autrui.

Version : Bernat tiam stariĝis. Li aliris ŝin, antaŭ ŝiaj okuloj kreskis la vidaĵo. Nun li jam ne povis heziti, ne plu... ! Tio estus superflua sufero. Se...se ĉiam plu same ili vivos, se ili ne eldirus ĉion, kio kolektiĝis en lia animo. Finfine li devos paroli pri tio, kaj poste certe ĉio fariĝos alia. Kata, Kata... Li eĉ eldiris antaŭ ol tuŝi ŝin :
- Kata... Ŝi komprenis. Ŝi ĉion komprenis, eble eĉ multe pli frue ol li. Kata ridetis. Tiu rideto estis permesanta kaj alloga. Kata mem estis la rideto. Kiel onda dorso de arbaroj spiras sur montdeklivoj, kiel lagoj respegulas la ĉielon. Kiel birdaro flugas alten, alten. Super kanaroj kuregas la varma vento. Kata samtempe estis floro kaj birdo kaj ruĝkapa cinklo. Ĝi falis en blankajn ŝaŭmojn, ĉirkaŭita de gutoj leviĝis kaj reflugi denove, naskinĝinta en ĉielarko. Kiel arbara ciklamenoj kaŝiĝis inter la karpenoj, klininĝinta ofte inter aliaj arbustoj. Al la violkolora floro flugis abeloj...Kaj samtempe ŝi estis fiŝeto, tien-reen zigzage naĝanta kun dorseto ĉielarka, eta estaĵo. Kaj animo kaj korpo ; kreskaĵo, besto kaj homo, ŝtono kaj akvo, vento kaj fajro. Vento...La flamoj etendiĝis jam en ŝiaj okuloj, sed ŝi ankoraŭ atendis. Ŝi ankoraŭ defendis sin senmove. Se Bernat ne proksimiĝos, ŝi faros nenion. Estis en ŝi timo kaj sindeteno. Kio estos, kio povos esti... ? Istvan Nemere, Pigre pasas la nokto.

Il n’est pas coûtumier de commenter un sujet, mais si 10 personnes se manifestent, je publierai ma façon, imparfaite, de voir ces deux textes. Vous savez où me joindre...


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